pour la première fois dans la longue histoire de l’humanité, impossible de savoir à quoi elle ressemblera dans seulement vingt ou trente ans ! car jamais elle n’aura vécu une révolution de nature à la transformer aussi profondément et aussi rapidement. l’intelligence a en effet cessé d’être une denrée exclusivement humaine, et elle est désormais disponible en abondance illimitée dans sa version artificielle.

les humains que nous sommes en seront-ils profondément modifiés, au point qu’émergera bientôt sous nos yeux une nouvelle civilisation sans que nous ayons pris le temps d’y prêter attention ? car l’ia ne se contente pas de reproduire, voire sans aucun doute de dépasser bientôt l’intelligence humaine. parce que nous passons désormais plus de temps à interagir avec ses algorithmes qu’avec nos conjoints, nos amis ou nos collègues à travers les écrans qui lui servent de messagers, elle nous enferme dans des bulles virtuelles. elle modifie notre comportement social et redéfinit nos interactions avec le monde, voire avec nous-même.

plutôt que de vouloir la contrôler ou de craindre le « grand remplacement » de l’homme par la machine, réfléchissons à la façon d’en faire un allié ! un complice de chaque instant, plutôt qu’un ennemi ou une menace. un exosquelette qui démultipliera nos capacités, sans forcément s’y substituer. une meilleure version de nous-même, forte de nos émotions et armée de nos soft skills, prête à surfer sur la vague plutôt que de la laisser nous submerger un jour.

nous ne pourrons certes plus vivre sans nos écrans, nouveaux étendards du xxie siècle. dont acte. mais rien ne nous empêche d’apprendre à vivre avec eux de la meilleure façon possible. avec le regard volontiers critique mais toujours optimiste et bienveillant de celui qui a signé les best-sellers service compris, ne me dites plus jamais bon courage ! et tout va mal… je vais bien !, philippe bloch analyse sans pitié nos nouveaux travers numériques et nous aide à comprendre comment cohabiter avec l’intelligence artificielle, afin d’en tirer le meilleur plutôt que le pire et d’éviter qu’elle ne nous dépasse trop rapidement.